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La Plume du Président


August 5, 2016   by Fred Plant, president, ACEI


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Oui, cela a bien eu lieu. Nous savions qu’il en serait ainsi. Tout le monde le savait. Ce n’était qu’une question de temps. Une catastrophe vraiment terrible.

Fort McMurray a été ravagé par les flammes.

Au moment de la rédaction de ce texte, le retour des résidents de Fort McMurray, accompagnés d’experts en sinistres chargés d’aider les gens à s’adapter à leur nouvelle vie « normale », vient de commencer.

Fred Plant, president, ACEI

Fred Plant, president, ACEI

Plusieurs des aspects de la catastrophe qui a eu lieu à Fort McMurray sont sans précédent, et les gens écriront beaucoup à ce sujet au cours des jours à venir. À ce stade, personne ne peut imaginer les problèmes qui découleront de tout cela. Ce qui a surtout attiré mon attention et que je ne peux qu’aborder brièvement dans cet espace limité, c’est le volume impressionnant de renseignements maintenant faciles d’accès pour toute personne ayant accès à Internet et l’incidence de ces renseignements sur le règlement des sinistres.

James O’Reilly a regardé sa maison brûler, à distance et en temps réel. De plus, tout cela a été enregistré sur une vidéo que le monde entier peut regarder, y compris vous, à cet instant.

Je n’avais jamais rien vu de pareil, et il s’agit uniquement d’un aperçu de l’incidence future des renseignements et de la technologie sur l’art du règlement des sinistres. Imaginez que, pour l’assurance de dommages, vous ayez la possibilité de voir les biens et de savoir, avec certitude, ce qui existait immédiatement avant le moment du sinistre. Au lieu d’essayer de recréer l’image, vous la voyez là, juste devant vous. C’est certain que cela change la donne.

Il est important de distinguer le bruit de tous les renseignements qui découlent d’un sujet particulier et le son des renseignements importants et utiles sur ce sujet. Le bruit c’est, par exemple, l’affirmation dogmatique de la BMO du 5 mai concernant la valeur potentielle des pertes liées à l’incendie de Fort McMurray et le gros titre tout aussi irresponsable de la CBC, associé aux commentaires de la BMO, affirmant que selon les prédictions de la BMO, l’incendie de Fort McMurray pourrait coûter 9 milliards de dollars aux assureurs (« Fort McMurray fire could cost insurers $9 billion, BMO predicts »).

Le bruit perturbateur créé par la BMO a étouffé d’autres renseignements, soit des renseignements vraiment utiles, qui n’étaient pas familiers et qui n’ont donc pas été entendus. Je fais ici référence aux renseignements de cartographie par satellite qui ont été largement diffusés, dès le 6 mai, par Google et la province de l’Alberta. Jamais auparavant n’avons-nous eu une telle occasion d’effectuer une évaluation à distance des dommages dans le cadre d’une évacuation massive. Les renseignements étaient là, mais personne ne les a utilisés à bon escient. Nous n’étions pas très bien à l’écoute, et ceux qui l’étaient n’en croyaient pas leurs oreilles. Ces renseignements ne sonnaient pas juste à la suite du commentaire sur les 9 milliards de dollars et ont donc soulevé peu d’enthousiasme. Toutefois, ils étaient vrais et totalement basés sur des faits.

En raison de plateformes de médias sociaux telles que Twitter et une abondance de nouvelles sources de données, il semble qu’il existe une source inépuisable de bruits de fond qui donnent lieu à des suppositions erronées, des théories sans aucun fondement factuel et des décisions influencées par des preuves trompeuses. Le bruit ne fait que s’intensifier, et comme cela a toujours été le cas, il incombe aux experts en sinistres, soit les fournisseurs de produits de l’industrie de première ligne, d’être conscients de l’influence de l’abondance de renseignements et de savoir gérer les attentes des gens dans ce nouveau système.

Cette tâche ne va pas être facile. Toutefois, les experts en sinistres indépendants s’adapteront, comme ils l’ont toujours fait lorsque c’était nécessaire, et livreront la marchandise. Toutefois, dans de telles situations, nous ne pouvons pas être préparés sans le soutien quotidien des assureurs. L’incendie de Fort McMurray a prouvé, comme d’autres catastrophes auparavant, que les assureurs et les experts en sinistres indépendants ont besoin les uns des autres. L’établissement et l’entretien de relations solides sur une base quotidienne sont essentiels à la réussite à long terme de l’ensemble de notre industrie.

Notre profession est respectable, et vous devriez être fiers du travail important que vous accomplissez chaque jour, c’est-à-dire, offrir le produit du secteur de l’assurance de dommages au Canada.

Les membres de l’ACEI provenant de l’ensemble du Canada se rencontreront à l’occasion du congrès national de l’ACEI qui aura lieu dans la magnifique ville de St. Andrews, au Nouveau-Brunswick, du 22 au 25 septembre 2016. Ces sujets ainsi que d’autres questions importantes touchant notre profession seront abordés. Participez à la conversation. Je compte sur votre présence.

Fred Plant, president, ACEI


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